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lundi 14 mars 2011

Notre poison quotidien : Comment l’industrie chimique empoisonne notre assiette


La nouvelle enquête de Marie-Monique Robin va faire grincer des dents…

Presque 4 ans après Le monde selon Monsanto – enquête sur le leader mondial des biotechnologies – Marie-Monique Robin, journaliste et réalisatrice, en remet une couche sur l’industrie chimique avec Notre poison quotidien.

De manière pédagogue, la journaliste débute son documentaire sur un sujet dont tout le monde a entendu parler ces dernières années : la santé des agriculteurs. Ce sujet, Marie-Monique Robin le connaît bien : ses propres parents étaient agriculteurs.
De manière implacable, l’enquête nous dévoile les maladies qui dévastent certains cultivateurs : parkinson, maladies neurologiques en tout genre… De fait, depuis la révolution verte (venue des Etats-Unis, qui prônait le rendement à tout prix et donc favorisait la dépendance aux fertilisants chimiques), ceux qui travaillent sur des parcelles agricoles sont les premières victimes de cette industrie.

Cette première constatation nous ramène quelques mois plus tôt aux mêmes observations de Coline Serreau dans son documentaire Solutions locales pour un désordre global.
Mais l’enquête de la journaliste part dans une autre direction : l’énorme marché des pesticides contrôlé par certaines firmes toutes-puissantes.
Des aberrations sautent tout de suit à l’œil : un DJA (dose journalière acceptable – de produits chimiques) est calculé selon ce que veulent bien fournir les industries chimiques. Et oui, les industries ont aussi le droit à avoir des données secrètes… Vous avez peur ? Et bien ce n’est pas fini !

En effet, outre les produits que nous mangeons potentiellement remplis de produits chimiques, les contenants ne sont pas en reste. L’ère du plastique étant arrivée à son summum (espérons-le) nous apprenons comment les emballages et autres pots sont eux-mêmes de petites bombes chimiques à retardement : utilisation de l’aspartame, présence de phtalates et autres Bisphénol A, (qui a été montré du doigt il y a peu de par sa présence dans les biberons)…

Marie-Monique Robin n’assène pas ses vérités de manière abrupte. Elle met sans cesse deux interlocuteurs dont les avis divergent en confrontation. Pas de ton moralisateur mais une conclusion qui permet de nous proposer des solutions en apprenant du mode de vie de certains pays qui eux, ne connaissent pas ces problèmes de santé. L’inde par exemple et son mode de vie si simple et dénué de produits chimiques (pas de matière transformée, nourriture à base de curcuma aux grandes vertus médicinales).

Sa conclusion ? « L’épidémie de maladies chroniques constatées dans le monde occidental est dur à la pollution chimique et notamment aux transformations du mode de production des aliments où les effets de la révolution agricole et agro-alimentaire se conjuguent pour constituer un cocktail explosif ».

Il ne reste qu’à nous de prendre nos responsabilités et changer notre mode de vie. Un grand chantier qui, si on en prend conscience assez vite, devrait prendre quelques générations.
Êtes-vous prêts à relever le défi ?




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