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mercredi 25 mai 2011

Le suremballage

L'avez-vous remarqué ? Le suremballage est partout.
Vous voulez acheter des yaourts ? Ils sont ultra emballés. Vous désirez acheter des citrons bio à Carrefour ? Ils sont sous plastique... Moi, qui suis en pleine opération foyer témoin, je me rends de plus en plus compte de cette plaie.

Il y a quelques semaines, j'ai voulu acheter des yaourts non emballés. Ils étaient plus chers que ceux emballés ! Moins il y a d'emballage, moins on devrait payer ! Et bien là non, c'est le contraire. Une vraie honte.

Le 3 mai, énervement général : les cotons-tiges de la marque Carrefour achetés sous emballage plastique sont aussi suremballés par un carton. Plastique et carton ! Pour éviter le suremballage, obligée de choisir des contons-tiges de marque mais sans suremballage... Donc on dépense plus pour avoir moins de carton et de plastique dans sa poubelle.
En rentrant, j'envoie un mail à Carrefour leur expliquant la situation et leur demandant comment comptent-ils réduire le suremballage. On vient me promettre une réponse sous 72h. C'était le 3 mai. Je vous laisse compter...
Je viens juste de leur envoyer une copie du mail que j'avais envoyé. J'aurais peut-être une réponse bien que je reste sceptique.

jeudi 19 mai 2011

Le bio oui, mais à quel prix ?




 Voilà une éternité que je n'ai pas mis à jour Le Petit Ecolo-blog... Il faut dire que ces derniers jours - voire dernières semaines - ont été riches en événements et je n'ai pas eu une minute à accorder à mon blog.
En formation au CFPJ (centre de formation et perfectionnement du journaliste), j'en ai profité pour faire un reportage sur le bio, loin de mon domaine professionnel... 
Voici le résultat :


 Saint-Brice sous forêt : Le bio oui, mais à quel prix ?

Ils sont écolo convertis ou en cours de conversion. Ils achètent ponctuellement du bio mais jamais exclusivement. Être bio addict est-il hors de portée ?


Quand le St Bricien arrive dans le supermarché Carrefour, il est assailli par le ronronnement des ventilations. Les conversations inaudibles des clients forment une bulle étouffante au-dessus des têtes. L'œil est sollicité par l'explosion de couleurs criardes qui annoncent promotions et réductions « incroyables ». Le consommateur l’a peut-être remarqué : coincé entre un mur de saucisson à l’odeur tenace dont le vendeur hyperactif vante le prix et les qualités gustatives, et un plateau de fleurs en pots, un rayon bio a été inauguré il y a moins d’un an dans le centre commercial Carrefour. Mais parmi ces longues rangées qui débordent de produits, se cachent deux autres rayons sans promo, noyés dans la masse et qui abritent les produits bio.
Des pancartes vertes fluo indiquent « bio ». La rangée est déserte.

Peu de choix… et peu d’intérêt ?
Première constatation : peu de choix, surtout en viande. L'enseigne mise sur les produits laitiers, vers lesquels se dirigent la plupart des curieux. Il faut dire que les prix sont compétitifs. Plus attentifs que dans un autre rayon, les clients prennent ici leur temps. Une jeune femme d’une trentaine d’années, mère d'une petite fille qui court dans la rangée, choisit un pot de fromage frais, le regarde, le repose avant d'en saisir un autre qu'elle analyse. « Comme les produits bio restent plus chers que ceux non labellisés, je fais plus attention à sa composition, aux ingrédients et aussi aux logos » explique-t-elle. La jeune mère prend sa fille turbulente dans ses bras avant d'ajouter « quand j'étais enceinte, je ne mangeais que bio … et je pouvais dépenser presque 600 € par semaine ! Plus maintenant, même si, à prix égal, je choisis du bio ».
Rayon peu fréquenté par rapport aux autres, pas un vendeur ne s'y aventure même lorsqu'un couple d’un âge certain semple perdu dans le choix de ses fruits et se rabat finalement sur des bananes non biolabellisées.
Si le prix n'est pas excessif par rapport au non bio (quelques centimes d'euros en plus... à part la viande) les consommateurs confient malgré tout que « le jour où tout le monde achète bio, les prix baissent naturellement ».

Une surface dédiée au produit… pour un moindre coût
Biostore, supermarché dédié au bio qui se situe à peine une centaine de mètres plus loin, n’adopte pas la même politique. Ici, le bio se veut abordable pour tous les bourses. Mr Kanté, responsable adjoint du Biostore explique que son directeur n'a qu'un seul but : « rendre le bio accessible à tous. Et si certaines marques ne visent que l'élite de la population, nombre de nos produits de consommation de base sont à moins d'un euro ».
Mais le prix n'est pas leur seul argument : l'ambiance compte également. Malgré ses 1000 m², les étagères en bois, la lumière qui n'agresse pas le regard, une seule caisse ouverte et la balade entre les rayons se ponctue d'odeurs de citronnelle... tout renvoie à la sérénité.
Les quelques clients sont attirés par le rayon cosmétique, inédit dans les environs, comme ce client, entré par hasard en attendant son fils et qui explique préférer dépenser plus si la qualité est meilleure.
« C'est un choix de consommation » confirme une jeune femme aux yeux souriants, qui remplit son chariot de légumes et de fruits dont les prix sont supérieurs de quelques centimes à ceux des produits non bio.

Les amateurs de bio sont formels : acheter bio n'est pas tant une question de prix mais une façon de consommer